girls do cry.

2009 est apparemment une bonne année pour mourir.
Et parmi ceux qui sont morts, est-ce qu'on parle forcément de ceux qui méritent le plus nos regrets et notre respect? Est ce que parce que quelqu'un engrengeait plus de tunes, il mérite qu'on lui consacre plus de temps et d'attention qu'à un autre? Est-ce qu'on doit vraiment s'intéresser à un chanteur de boys band, même "ironiquement"?

Dans les années 60 et 70, il n'y avait pas de barrière du type commercial-bad VS underground-good. Puis on est passé à une époque où tout était tellement commercial que pour être cool, il fallait se tourner vers l'underground. (Enfin au moins, on savait faire la différence entre ce qui était bon et vraiment très mauvais.) Je peux pas m'empêcher aussi de me dire que depuis que l'on est passé dans ce nouveau millénaire, on a explosé la frontière du bon goût et du mauvais, du kitsch et du subtil. Tout est bon à prendre, du moment que ça génère du fric, en particulier la mort.

Je suis pas ringarde et conne au point de clamer que le bon vieux rock doit rester underground. Après tout, dès sa naissance, le rock a été conçu et voulu comme un style populaire et était indissociable de la pop. Mais je suis nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue. Une époque où tout se mélangeait dans un joyeux bordel, un peu comme maintenant au final, à une différence près. Il y avait des gens créaient vraiment et étaient honnêtes. Il se trouve que ce que je retiens le plus, c'est qu'il y a eu aussi des gens qui croyait que la musique avait d'autre(s) pouvoir(s) que celui de traîner les gens jusqu'au dancefloor et leur donner envie de baiser. Et ils avaient leur place là-dedans. Des gens qui se battaient pour des causes. Alors qu'aujourd'hui, on a U2 et Bruce Springsteen, j'essaie de comprendre comment on a pu en arriver là.

Mary Travers de Peter, Paul & Mary est morte il y a deux jours, et je viens juste de voir la nouvelle sur le net. Certes, elle n'était plus très jeune et sa mort (des suites d'une leucémie), n'est pas très glamour. Je me sens quand même mal de l'avoir appris que maintenant. Parce qu'en revanche, je sais absolument tout des derniers potins concernant les gosses et l'héritage de Michael Jackson. Et franchement, je regrette et respecte beaucoup plus ce qu'elle a fait elle plutôt que l'autre pantin de la pop.

Je sais que je simplifie vachement, mais ça me rend malade tout ça. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable et salie par tout ça.

♪ Peter, Paul, & Mary - Jesus met the woman at the well

Il faut pas m'en vouloir pour ce titre très "hype", j'ai été prise par une envie de Libertines un peu comme on est pris d'une envie de pisser. Je pouvais pas me retenir.
Et depuis ça tourne en boucle.

Je suis pas vraiment au mieux de ma forme, d'abord parce qu'il fait à peu près 12° dans ma chambre, que j'ai des raisons très sérieuses (que je ne peux pas révéler ici) de croire que je risque de choper la grippe A avant que les vaccins arrivent sur le marché (et ça n'a rien avoir avec mes crises d'hypocondrie) et surtout que j'attends toujours qu'on me paie une traduction que j'ai faite et qu'on me rende la caution de mon appart... En attendant, j'en suis réduite à mendier à mes parents de quoi aller voir Bruno au ciné ; et à vivre chez eux évidemment.

Sinon, bientôt je m'inscrit à l'ANPE - oups pardon au Pôle Emploi, ce qui vaut à mes parents (et plus précisément ma mère) de me rabaisser à longueur de temps. Enfin au moins maintenant, ils font face à la réalité (ie, je n'aurais pas ma maîtrise tout de suite donc il faut que je rentre dans le dangereux et avilissant MONDE DU TRAVAIL).

Bref, c'est pas la joie, mais l'éventualité de la grippe A et la mort de Patrick Swayze sont là pour me rappeler que ça pourrait être bien pire.

♪ The Libertines- Up the Bracket

Finalement, j'ai finis par aller à Londres avec ma soeur pour 4 jours, sous la pression parentale (pas le choix, si j'étais pas coincée chez eux, comprendre plus débrouillarde dans la vie, je serais pas obligée de leur obéir au doigt et à l'oeil : je ne peux m'en prendre qu'à moi-même)

Hormis les cinq points que je vais citer, c'était bien. Point numéro un, le voyage avait été "organisée" par ma soeur : on s'est retrouvées dans un hotel à babelweb (zone de métro 5!!), ma soeur n'avait imprimé AUCUN plan, ni ne s'était renseignée sur comment y aller, on a donc gâché toute la première journée à le chercher (avec rien dans le ventre). Point numéro deux, je suis partie avec des tunes de mes parents, le minimum vitale donc, j'avais juste assez de tunes pour me payer une oyster card (à remplir pour aller en zone 5 évidemment donc très chère), à bouffer et une veste militaire à 12£ chez Primark (alors que les tentations ne manquaient pas) : je n'ai jamais été aussi frustrée de ma vie entière. Point numéro trois, on a vu grand, trop grand : en deux jours, on avait fait tous les coins touristiques, mais on a continué à piétiner et marcher dans la ville de long en large, jusqu'à ce qu'au beau milieu de Camden Town, nos pieds nous rappellent qu'ils étaient pas d'accord DU TOUT et nous donnent l'impression de marcher sur des clous les deux derniers jours : ma soeur avait tellement mal qu'elle pleurait tandis que j'avais la nausée de douleur.
En dehors de ça, évidemment, je ne regrette pas. Je me suis souvenue de cette envie lancinante comme un besoin de pisser de revenir vivre là-bas, que même les shops vidés par la marée de la crise dans tous Soho et les affichettes sur la swine flu ne parvenaient pas à calmer. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis longtemps, tellement longtemps que je ne me souviens pas quand, en fait. Aussi, je n'ai jamais ramené autant de photos, d'habitude je suis beaucoup moins prolifique, pour ne pas dire décevante. Les gens paraissaient beaux et élégants, le temps passait facilement. Et puis il y avait cette envie et cette urgence, d'être partout à la fois et de tout faire et de tout voir... Je ne me fais pas d'illusion, je sais que le charme d'un même quartier, si je m'y installais finirait par disparaître pour faire place à la banalité du quotidien et à l'habitude. Mais la ville semble si immense et tous ses coins et la possiblité de découvrir recoins tellement infinis et à porté d'oyster card, que j'ai l'impression que je ne m'en lasserais jamais. (et puis au pire, il y aura encore New York à ce moment là)

Maintenant on est fin août. J'ai renoncé à obtenir ma maîtrise et je l'ai annoncé à mes parents. Un déluge. J'essaie de me débrouiller toute seule pour voir une solution, loin des scénarios conte de fée dans ma tête. C'est pas vraiment facile, mais on verra.

♪ Lykke Li - Little Bit

Comment se fait-il que Morrissey a une chanson pour absolument TOUS les moments de la vie?
Comment se fait-il que la séropositivité n'arrive pas qu'aux autres gens (qui ne sont pas mes amis)?
Comment se fait-il que je ne fais rien depuis des jours pour la fac et que je trouve quand même le moyen d'être crevée (et de rien poster sur ce blog)?

La réponse bientôt, mais seulement quand je comprendrais aussi pourquoi je suis la seule personne au monde que la pâte à tartiner aux spéculoos rends malade (j'en mange quand même évidemment, et je commence déjà à trembler et à avoir un mal de bide incroyable... la nuit va être longue).

Je crois que j'ai envie de faire une maîtrise d'allemand, enfin de faire autre chose quoi, la traduction ça me gave.

C'est un fait établi : si j'arrive ne serait-ce qu'à finir tous les travaux demandé et que je les rends à temps, je crois aux miracles. Du coup, avoir mon année : ce serait de l'ordre du surréalisme.

Du coup, je n'ai pas grand chose à raconter.
Je suis revenue de chez mes parents à mon trou à rat étudiant. Je n'arrive pas à me concentrer et me trouve des excuses débiles. Je n'ai pas trop fait les soldes à part deux trois broutilles. J'ai remarqué que cette année, les soldes ont été particulièrement aguichantes, allant même jusqu'à commencer sur du -70%, pourtant on ne peut pas dire que grand monde se bousculait au portillon.

J'étais censée aller à Londres avec ma sœur, mais elle m'a encore traité comme une merde et je l'ai donc planté. Tant mieux au final. A la base, ce voyage à Londres était supposé être son cadeau d'anniversaire de la part de mes parents. Qui par ailleurs, ne lui font pas confiance lâchée seule dans la grande capitale brittanique et m'envoient donc la chaperonner. Sauf qu'ils sont partis en vacances en me laissant le soin de tout régler (hotel et avion). Normal quoi. C'est comme la fois où mon père a essayé de me convaincre qu'il valait mieux rien offrir à ma mère pour son anniversaire (wtf) et une fois qu'elle a ouvert mon cadeau et a eu l'air ravie, me proposait de partager les frais.
Je sais bien que souvent ces histoires de cadeaux sont des conventions sociales et rien de plus. Mais en ce qui me concerne, je mets un point d'honneur à cerner ce que les gens aimeront ne serait-ce que pour voir leurs visages heureux. On est peu de chose, je sais. Peut être que mes parents n'en ont juste rien à foutre de nos bonheurs matérialistes.

Enfin voilà, la seule possibilité que je fasse quelque chose de sympa de ces vacances s'est envolée.

Je vais continuer à faire ce que je fais en ce moment : regarder des séries, écouter beaucoup de musique, dormir beaucoup trop, et faire des pauses boulot pour la fac. En rêvant que c'est pas ça, en vrai, la vie.

♪ Sigur Rós - Ba Ba

J'ai vu The boat that rocked.

Et franchement, j'ai été déçue.
A cheval entre documentaire presque vérité (preuve en est les petits rappels historiquesen début et en cours de film) et comédie à l'américaine, je n'ai rien retrouvé de ce que j'aime dans les comédies britanniques, si ce n'est l'accent. Au contraire, aucun second degré, aucune extravagance, aucun goût de l'absurdité, des blagues tellement lourdes qu'on se croirait presque dans un teen movie (franchement ça a fait rire quelqu'un le coup du Twat?), une BO uniquement bourrée de tubes maintream, des dénouements prévisibles, des personnages et des situations vues et revues dans un milliard de films, une vision complètement machiavéliques du monde (ouh le méchant gouvernement!)... Bref, un film qui n'a rien avoir avec le bijou indie, le vrai film censé rendre hommage au rock et à ceux qui le font vivre au quotidien : ceux qui l'écoutent et l'aiment.
Je dirais pas que je me suis faite chier, mais j'ai été aterrée par le peu de profondeur. Je suis contente de pas avoir traîné mon père au cinéma avec moi comme on avait convenu à la base et d'y être allée seule.
Je sais pas si c'est moi  qui suis devenue amère et chiante mais j'ai vraiment plus l'âge de rire de ce genre de truc.

Bon il faut quand même que je reconnaisse que le film a une grande qualité. Il m'a au moins permis de constater une chose : je voudrais faire leur job toute ma vie.

♪ The Auteurs - Lights out

Ouais, super : je hais la fac.
Je me suis faite passer un savon lors de mes soutenances. J'ai juste envie de tous les envoyer se faire foutre. D'autant plus que je fais ça uniquement pour me sortir de cette merde pauvreté et avoir un job.
D'abord, je me suis faite démonter mon premier travail (que je trouvais pourtant super) pendant ce qui m'a semblé une éternité point après point, sur le fond comme sur la forme. Je précise que dans le jury se trouvait ma maître de stage, qui a lu et relu ledit travail et aurait pu me dire avant que je passe que je me plantais. Mais ça aurait sans doûte été moins drôle.
Ensuite, une trad plus que bâclée. Bon, ok, c'était de la merde et puis c'était la fin de la journée. Il faisait chaud. Mais putain, je m'en suis prise plein la gueule, autant parce que moi je sèchais toute l'année et que j'ai fait de la merde, que pour tous les autres qui ont lâché la formation en cours de route (deux au total plus une meuf de l'an passé que je connais même pas). Et j'ai aussi pris pour ma promotion toute entière qui est moins sérieuse que les précédentes, tant qu'à faire, vu que je me tais, tremble et tord mes mains de désespoir, autant y aller à fond n'est-ce pas. Tout ça de la part d'un prof qui ne prépare pas ses cours, vient avec 10 minutes de retard, est incapable de répondre à la moindre questions sur les travaux à rendre et ne réponds jamais aux mails.
Non mais à un moment donné, c'est vrai que je suis pas un ange mais putain il faut sérieusement que tous ceux qui ont un semblant de pouvoir dans les facs arrêtent de tirer sur la corde, parce qu'à un moment, faut pas s'étonner si ça finit par casser.

Donc en septembre, ça passe ou ça casse, mais il est hors de question que je repique. Je vais bosser pendant les deux mois qui suivent et puis basta. Les problèmes de santé de ma mère m'auront appris une chose : il y a des choses plus importantes qu'une maîtrise inscrite à l'encre sur ton CV.

♪ Altered images - I could be happy

C'est pénible cette lumière dehors tout à coup, et aussi, cette vie qui veux pas commencer.

Je reste coincée dans ces fuckin' 11m2 tout l'été sans boulot et sans tunes. A même pas pouvoir compter sur la vieille garde pour me distraire.
Le dernier Black Eyed Peas est une insulte pour les oreilles, le dernier Placebo, une insulte à eux-mêmes. Comment ne pas tous les envoyer se faire mettre?

Je sens venir une new wave de derrière son rocher, elle va tout détrurie même les shoegazers, et faire fondre la twee pop et ses couleurs pastels.
Envoyez vos dons pour le tsunami.

♪ Marquis de Sade - Set in motion memories

Comment j'ai fait pour passer à côté de ça?

Ca m'apprendra à regarder de la merde à télé quand je rentre du taf (ie : La Nouvelle Star) plutôt que de visiter les blogs musique sur mon ordi.

♪ God help the girl - A down and dusky blond

J'ai absolument rien à raconter, mais le clavier me démange.

J'ai déposé les dossiers des matières que je vais soutenir devant un jury en juillet. (le reste sera pour septembre). Ce qui signifie que je suis proche de la fin, plus particulièrement de la fin de mon stage (J'EN PEUX PLUUUUUUUUUUS). Après je vais passer deux mois à bosser comme une malade pour les autres dossiers à soumettre en septembre et après j'aurais enfin ma maîtrise Inch'allah. Je vais enfin me tirer et avoir une vie. Ou en tout cas, j'aurais les moyens de me payer tous les CDs et les bouquins que je veux tout en restant asociale. Mais au moins j'aurais des trucs à raconter sur mon blog hein.

♪ Zero boys - Livin' in the 80's